Le premier quartier rural en transition de France sort de terre
Le programme est porté conjointement par la SCIC Quartier Rural en Transition de Lustrac, présidée par Marie-Hélène Muller, et l'association Tera. Il s'agira du premier quartier rural de France source de revenus relocalisés et durables. Prenant place au lieu-dit "Ferrier" au hameau de Lustrac, il se déploiera sur un foncier de 4 hectares. Situé en bordure du Lot, dans un environnement patrimonial de qualité, les ambitions de ce nouvel écoquartier sont grandes : "Chaque année, en partenariat avec toutes les parties prenantes de notre territoire de vie, trente habitants et une cinquantaine d’actifs vont y relocaliser durablement la production et la consommation des biens et services dont ils ont besoin. Ainsi progressivement, un revenu d’autonomie d’au moins un euro supérieur au seuil de pauvreté sera garanti à vie à chacun de ses habitants, de la naissance à la mort".
Ce nouvel écosystème sera organisé en 5 pôles :
- un pôle alimentaire dédié à la production et à la transformation de légumes et fruits bio avec point de restauration ;
- un pôle éco-construction comprenant un Centre d’Éco-construction de Ressources et de Formation (C.E.R.F.) ;
- un pôle énergie et mobilité doté d'ombrières photovoltaïques sur 700 m² pour alimenter les véhicules électriques ;
- un pôle vivre ensemble portant sur la création d'habitations écologiques et un tiers-lieu intergénérationnel ;
- un pôle éco-tourisme et transition comprenant des habitats légers de loisirs.
Le pôle éco-construction est le programme le plus avancé. Implanté à l'ouest du quartier, il accueillera à terme, un Centre d'Éco-construction, de Ressource et de Formation (CERF). "Sa mission sera de former en 90 jours des jeunes en insertion, des professionnels de la construction en transition et des auto-constructeurs à la fabrication de maisons autonomes, nourricières, écologiques et recyclables avec comme support les Tiny Houses et les Habitats Légers de Loisirs installés dans le quartier".
D'une surface de 550 m² répartis sur 3 étages, le bâtiment du futur CERF sera composé de 150 m² d'ateliers, d'espaces pour l'accueil des visiteurs et des stagiaires, d'une salle de cours et de bureaux. Conçu par l'architecte Bernard Boulangeot, la forme du bâti ne sera pas sans évoquer les séchoirs typiques du Lot-et-Garonne. La construction sera d'ailleurs réalisée à partir d’une ossature bois et d’un coffrage paille. Le permis de construire a été autorisé en septembre 2022. Les travaux doivent démarrer au printemps 2023. L'investissement est de 1,1 millions d'euros dont une partie sera financée via un financement participatif.