Un programme résidentiel va s'implanter dans les hôtels du Parc et Passy
Alors que la construction d'un programme hôtelier avec spa, autorisé depuis 2014 n'est jamais sortie de terre, le projet avait refait parler de lui en 2020 lors la démolition de la résidence France et des hôtels Le King, Plaza et Aldo. Cette phase préliminaire était censée préparer le terrain pour le complexe dessiné par le célèbre architecte Jean-Michel Wilmotte. L'ouverture était annoncée pour 2022. Depuis, rien n'a bougé. La situation de ce site laissé à l'abandon préoccupe la municipalité qui avait déjà brandi la menace d'une expropriation avant que le chantier de démolition ne soit engagé. Le maire de la ville, Jean Leonetti s'en est ému à nouveau dans les colonnes de Nice Matin en janvier 2023 et remettait la pression sur les propriétaires en menaçant de prendre possession du foncier par le truchement d'une déclaration d'utilité publique.
Un nouveau départ ?
Le message semble avoir été entendu puisque pas moins de quatre demandes de permis de construire ont été déposées auprès du service de l'urbanisme ce 12 juillet 2023. Chacune d'entre elles est formulée par des foncières différentes, toutes reliées à l'empire fondé par le milliardaire saoudien Cheikh Saleh Abdullah Kamel, décédé en 2020 et porteur du projet initial. À la lecture de la nature des travaux inscrite sur ces nouvelles demandes d'urbanisme, il semble que le projet hôtelier soit définitivement enterré. C'est un programme résidentiel composé de logements et commerces qui se dessine désormais. Épargnés de la démolition pour leurs murs classés, les hôtels du Parc et Passy vont être réhabilités et convertis en une villa individuelle et des logements pour le premier et des logements pour le second. Chacun devrait également accueillir un commerce en rez-de-chaussée. Les deux autres permis annoncent la construction de trois autres bâtiments sur la friche. Ils seraient destinés à accueillir des logements et encore quatre commerces. Le nombre de logements créés au total n'est pas précisé dans les documents affichés. Mieux conservé, le Palais Beau-Rivage qui a également échappé à la destruction en raison de sa façade classée ne fait pas l'objet d'une demande d'urbanisme connue à ce jour.