Un centre d'interprétation pour valoriser le Canal des Moines

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Doté d'un jardin aménagé, le futur centre d'interprétation offrira aux visiteurs des outils ludiques et pédagogiques permettant de mieux comprendre et ainsi mieux préserver cet ouvrage d'art remarquable.

Haut lieu de la vie monastique en Vallée de la Dordogne, le Monastère d'Obazine a vu le jour au XIIème siècle. En vue de disposer d'un approvisionnement en eau suffisant pour irriguer les cultures et les moulins et alimenter l'abbaye, les moines ont alors édifié un ouvrage d'art exceptionnel serpentant sur 1,5 kilomètre depuis de la source du Coyroux. Véritable prouesse architecturale, le canal s'accroche aux reliefs qu'il traverse soit en encorbellement soit creusé dans la roche. Afin de mettre en valeur ce monument d'ingéniosité corrèzien, un ancien expert-comptable, actuellement président du conseil de surveillance du groupe MCSA (aéronautique, défense, ferroviaire), Victor Despature, a créé une société dédiée baptisée Les Jardins du Canal.

Un espace pédagogique et didactique

En collaboration avec l'agence Sapiens Architecte, codirigée par Yann Legouis et Baptiste Manet, un programme longuement mûri a été mis en place pour redonner toute sa visibilité à ce patrimoine gravé dans la pierre. Le projet prévoit la création d'un centre d'interprétation constitué d'espaces à vocation pédagogiques et didactiques. La scénographie sera basée sur l'histoire de la construction du canal des Moines et sur les techniques utilisées. Des outils de médiation de types maquettes, films, etc. permettront de replacer ces ouvrages dans leur contexte historique.

Valoriser la pierre et la maçonnerie locale

D'une surface de 500 m², le futur bâtiment se composera d'espaces de présentation et d'un accueil complété par un espace cafétéria. Toutefois, 80 % du site sera aménagé en jardin. "C'est pour ça que le projet s'appelle Les Jardins du Canal", précise Sapiens Architecte. Un cheminement piétonnier réalisé avec l'aide d'un paysagiste présentera des maquettes extérieures de petits moulins, des fragments du canal et beaucoup d'autres éléments. Le jardin sera créé sur une emprise de 4 000 m², aujourd'hui à l'abandon. Associé au cabinet Dhalluin-Peny Architectes (DPA), une agence d'architecture et d'urbanisme basée à Brive, Sapiens Architecte a porté un soin tout particulier à l'insertion du projet architectural dans son environnement. Ainsi la pierre locale a été privilégiée et son usage ne sera pas sans rappeler les murs de soutènement édifiés autrefois dans le village.

Le dossier est actuellement en attente du retour du Ministère de la culture.

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