Cibox s'installe sur la friche Porcher

REVIN (08) Ardennes Grand Est bureaux bâtiment industriel Stockage ou hangar
Malgré le fiasco du projet Mercier, il y aura bien une usine de vélos à Revin.

Cibox, fabricant de trottinettes et vélos à assistance électrique (VAE) va relocaliser une partie de sa production sur le site ardennais. Le permis de construire a été autorisé le 20 juillet 2023. Un marché public de travaux a été lancé par la Communauté de communes Ardenne Rives de Meuse. Le chantier devrait démarrer en octobre et s'achever en juin 2024 pour un démarrage de la production dès la fin du premier semestre 2024. Le coût des travaux est estimé à 16 millions d'euros. Son financement est soutenu par l'État (3.7 M€), la Région Grand Est (2 M€) et la Communauté de communes Ardenne Rives de Meuse (2.3 M€). Cibox financera environ 50% du solde dans le cadre d'un bail commercial avec option d'achat.

Relocalisation de l'assemblage de VAE

Le bâtiment Porcher de 12 442 m² va être réhabilité et une extension de 5 081 m² sera construite. Le site sera dédié à l’assemblage de VAE, une activité pour l'heure réalisée en Roumanie et en Pologne. Depuis la fin du mois de juin 2023, l'entreprise française a déjà mis en service un atelier baptisé 3R dans les anciens locaux de l'entreprise ACDL. Il est dédié à la réparation, au reconditionnement et au recyclage de ses produits. Il continuera de fonctionner pendant toute la durée des travaux.

Objectif 150 000 vélos par an

Le fabricant ambitionne de sortir 50 000 vélos de marques Scooty et Yepp.me de sa nouvelle usine et de réaliser un chiffre d'affaire potentiel de 25 millions d’euros dès la première année. Le site devrait pouvoir atteindre sa capacité de production maximale de 150 000 vélos par an vers 2027-2028 pour un chiffre d'affaires de 100 millions d'euros.

Faire oublier le projet Mercier

Avant Cibox, c'est la marque de vélos Mercier qui devait renaître de ses cendres sur la friche Porcher. Racheté par une holding luxembourgeoise, l'ancien fleuron de l'industrie du cycle stéphanoise prévoyait d'y implanter sa nouvelle usine de montage. L'État a mis son véto et retiré son offre de subvention de 5.8 M€ en argumentant que "le porteur de projet a fait - ou fait - l'objet de plusieurs enquêtes douanières et fiscales, en France et au niveau européen, dont certaines ont déjà donné lieu à des notifications de plusieurs millions d'euros à titre personnel et pour ses sociétés".


[Crédit photo : azerbaijan_stockers sur Freepik]

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