Segro veut stocker des données et des marchandises
Première foncière européenne spécialisée dans l'immobilier destiné à la distribution urbaine, l'activité et la logistique, Segro a été créée dans les années 20 en se spécialisant dans la reconversion civile d'entrepôts et de véhicules de transport militaires de la Première Guerre mondiale. Du stockage de marchandises au stockage de données, il n'y qu'un pas que le groupe londonien a décidé de franchir. Une orientation stratégique qui a été plutôt bien accueillie par les investisseurs. Le groupe côté aux bourses de Londres et Paris a même dû émettre des actions supplémentaires pour une levée de fonds qui a récolté 900 millions de livres (environ 1 milliard d'euros) au lieu des 800 initialement escomptées. La somme récoltée sera investie dans la création de 24 data-centers.
Un projet mixte à Marseille
En France, Segro gère actuellement 56 sites. C'est le territoire sur lequel le groupe est le plus présent après la Grande-Bretagne (65). Il prévoit de bâtir prochainement un nouveau programme de plus de 50 000 m² qui combinera des entrepôts logistiques et un datacenter. Le projet qui attend encore son autorisation d'urbanisme devrait s'implanter à Marseille, à proximité du Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) et de la future gare de fret ferroviaire de Maurépianne. En plus de son offre numérique inédite, le nouvel ensemble viendrait compléter l'offre logistique du groupe dans le Sud-Est de la France avec les parcs de Vitrolles, de Grans-Clésud et de Saint-Martin-de-Crau.